3 manières de trouver de l’INSPIRATION facilement

L’inspiration, c’est comme la bonne humeur. On ne l’apprécierait pas autant si on y avait toujours accès. Il y a des moments où je ne suis pas du tout inspirée. Au contraire, il y a aussi des moments où je n’ai pas assez de temps, de mains et de papier pour créer tout ce qui m’habite.

Entre les deux, il y a des temps de flottement, et des moments où plus rien ne fonctionne, où plus rien n’est brillant. Dans ces moments-là, j’ai besoin de créer. La création est mon principal levier de résilience. Malheureusement, c'est dans ces là moments aussi, où j’ai le moins d’inspiration, où j’ai le moins envie de me mettre à peindre ou à user de mon intuition.

Que faire alors? La labourer, cette inspiration. La manier pour la réveiller.

Voyons comment on peut s’y prendre.

1. S'immerger dans un univers qu’on apprécie

Moi, c’est la nature et les magasins. Peut-être que tu es plus du style salon de l’auto? Peu importe ce qui te fait pétiller les neurones quand tu l’observes, rends-toi dans un lieu où il y en a des tonnes. L’idée, c’est de te brasser les idées, de t’allumer.

Une balade en nature et je reviens avec le sourire et l’envie de dessiner cette plante indigène dont je n’avais encore jamais remarqué la délicatesse. (Ma dernière plante chouchou, c’est l’armoise, une magique amère tonique fabuleuse. Une cousine de l’absinthe qui pousse partout autour de nos maisons. Elle n’est pas délicate du tout : elle a une feuille complexe et semi-pointue, mais son design, son odeur et son infusion m’obsèdent.)

La fameuse Armoise!

Quand il fait moche, je prends le chemin des magasins. Je suis une grande lécheuse de vitrines 😁. Mais pas seulement les vitrines! Je suis la pro pour voir rapidement TOUS les vêtements sur un rack.

Je swipe le linge : shlack, shlack, shlack. Je vois tous les modèles en 8 secondes. Cette profusion de lignes et de couleurs me redonne toujours de l’inspiration. Si je veux savoir quelles couleurs sont tendance, je vais en boutique.

Si je cherche de l’inspiration crue, disruptive, je vais en friperie. Je suis accro aux chandails vintages de matantes qui émeuvent ma fibre visuelle!

2. Jouer

Quand je reviens à l’atelier, ça ne veut pas dire que je suis immédiatement sur une lancée. Souvent, je me sens frileuse, comme sur le bord d’une piscine, pas certaine de sauter à l’eau.

Pour finir par faire un sploutch, je dois parfois manipuler mon esprit. En jouant. Certains jours, l’idée de commencer une « vraie » toile ne me séduit pas. Tu sais, il y a des matins où tu sens que tu as des doigts de fée, et d’autres matins où tu sens que tu as les doigts pleins de pouces.

Pour trouver l’inspiration quand j’ai les doigts pleins de pouces, le meilleur truc que j’aie trouvé, c’est jouer. Oui, ne rien faire de sérieux. Juste du plaisir.

Je m’installe à l’atelier, je prends une vieille toile ratée et je fais n’importe quoi dessus. Je me gâte : j’essaie des outils avec lesquels je ne travaille jamais. J’utilise les couleurs dont j’ai 39 tubes parce que je ne m’en sers pas.

Un petit moment de liberté sur le papier. ;)

Je prends des crayons et je ne fais rien de particulier, je barbouille. Ou encore, je tente de plier du papier pour faire de l’origami… même si je ne sais pas en faire.

Faut que ça reste simple. Ça pourrait être colorier dans le cahier de dessin de ton enfant. Peu importe : tant que tu actives tes mains sans trop faire travailler ta tête. Surtout, n’attends pas un résultat. Ce qu’on veut, c’est s’abandonner à un moment de jeu. Nos mains trouveront l’inspiration. Laissons nos têtes tranquilles.

3.Nourrir sa curiosité

L’inspiration se cache souvent dans les détours inattendus de notre curiosité. Je suis très curieuse, et j’aime explorer des sujets que je connais peu ou pas du tout. Chaque découverte nourrit mon esprit. Pour découvrir des faits curieux sans aller bien loin, j’adore discuter avec mon fils, il a toujours une tonne de faits étranges à raconter.

Je dis oui à toutes les conversations insolites, aux sujets bizarres. Car c’est en les frôlant que ma curiosité s’allume… et se décuple. La curiosité, c’est comme une lampe de poche : elle éclaire des coins sombres de notre imagination et révèle des idées ou des perspectives qu’on n’aurait jamais soupçonnées.

J’aime me demander pourquoi? J’aime écorniflé comme dirait ma grand-mère, qu’est ce qui ce passe dans le panier du monde à l’épicerie? Comment on fabrique ceci? Pourquoi il se passe cela?

J’aime particulièrement le contact avec les enfants, parce qu’ils sont naturellement curieux et voient le monde avec des yeux émerveillés. Ils nous rappellent que chaque détail peut devenir une source d’inspiration.

Te voilà prêt·e à lancer des couleurs, à sortir tes vieux crayons de cire, tes paillettes, tes boutons dépareillés. Étale tout sur la table, swing un crayon par ici, une paillette par là… et ta page ne restera pas blanche bien longtemps!